Symbole quand tu nous tiens : après avoir plongé une première fois mardi, le cours de l’or a atteint jeudi 1.249 dollars l’once, ce qui correspond à un plus bas inférieur à celui enregistré à la veille du vote britannique pour une sortie de l’Union européenne (UE).
Comme si, désormais deux sujets s’offraient à la finance mondiale et les spéculateurs pour faire fluctuer les cours ( parfois – voire même souvent – à leur guise, oserais-je même penser) : les interminables atermoiements de la Fed ainsi que les propos des ténors et sopranos britanniques concernant le Brexit constituent à présent autant de levier permettant d’agir sur les prix. Sans compter également sur la politique de la BCE.
La publication en début de semaine d’indicateurs économiques laissant entrevoir économie américaine en plein essor ( ce qui reste tout de même à vérifier dans les faits….), les marchés considèrent désormais qu’une hausse des taux de la Fed pourrait être décidée à court terme.
Leurs projections s’avèrent également renforcées par les déclarations de responsables de la Réserve Fédérale. Certains analystes estiment ainsi que l’intervention de deux membres de la Fed en faveur d’une prochaine hausse des taux a accentué les pressions vendeuses sur l’or durant les séances qui ont suivi.
La publication des chiffres sur l’emploi US vendredi en milieu de séance européenne n’aura quant à lui pas permis de fournir de plus amples indices aux investisseurs quant à une éventuelle imminente hausse des taux, si l’on en croit nombre d’analystes.
Néanmoins, une enquête de Reuters auprès des principaux acteurs du marché obligataire démontre que ces chiffres ont pu conforter le scénario d’un relèvement des taux d’intérêt de la Réserve fédérale d’ici la fin de l’année. Ainsi, 14 des 15 « primary dealers » (les banques traitant directement avec la Fed) qui ont répondu à cette enquête ont dit prévoir une hausse de taux lors de la réunion de politique monétaire de décembre.
Selon le rapport mensuel du département du Travail, l’économie américaine a créé 156.000 postes non-agricoles en septembre, un chiffre en baisse pour le troisième mois consécutif, et « conforme à ce qu’attendait la Fed », indique pour sa part Brett Ryan, économiste de Deutsche Bank à New York, ajoutant que « cela laisse la porte ouverte à une hausse en décembre ».
Une tendance baissière qui reste donc à surveiller de près alors qu’au final, vendredi sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé à 1.258,75 dollars au fixing du soir, contre 1.322,50 dollars le vendredi précédent.
Sources : AFP, Reuters, London Bullion Market
Elisabeth Studer – 8 octobre 2016 – www.leblogfinance.com
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