Si la semaine dernière, l’or avait pu bénéficier en plein de ses qualités – recherchées – de valeur refuge, alors que Chypre se trouvait alors sur la sellette face à ses créanciers, l’annonce de la conclusion d’un accord conclu obtenu in extremis entre Nicosie et ses bailleurs de fonds a fait chuter le prix de l’once d’or d’une vingtaine de dollars en quelques heures. Le cours atteignant même on plus bas niveau depuis deux semaines.
Si les analystes s’attendaient à une demande accrue d’investisseurs recherchant des valeurs refuges, tel n’a pas été entièrement le cas, le prix de l’or s’effritant mardi et mercredi.
Comme lors des précédentes crises aigües observées en zone euro, les investisseurs se sont tournés vers le dollar et non vers les métaux précieux , la monnaie américaine demeurant la plus sûre des devises à l’heure actuelle, si l’on en croit les experts.
Effet boule de neige, le renforcement du billet vert a lui-même affaibli l’attrait des métaux précieux – dont les achats sont libellés en dollars – aux yeux des investisseurs munis d’autres devises.
La publication mardi d’indicateurs américains laissant entrevoir des perspectives encourageantes quant à une éventuelle reprise économique des USA auront également diminué les intentions d’achat en faveur du précieux métal.
Si mercredi soir, le prix de l’once d’or a pu enregistrer un rebond non négligeable, la tendance aura toutefois été de courte durée, les investisseurs étant moins enclins à rechercher ses atouts de valeur refuge alors que contrairement à ce qui était redouté, aucun mouvement de panique n’a été observée lors de la réouverture banques chypriotes.
Au final, sur le London Bullion Market, l’once d’or aura terminé vendredi à 1598,25 dollars vendredi contre 1607,75 dollars en fin de semaine dernière.
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 30 mars 2013
Sources : AFP, ats