L’INSEE a publié une étude mettant en lumière une croissance modérée du patrimoine économique national en 2022, avec une hausse de 5,6% par rapport à l’année précédente, atteignant 20 052 milliards d’euros. Cette croissance, moins marquée que celle de 2021 (+9,1%), s’explique en grande partie par la baisse des prix de l’immobilier.
Les actifs non financiers ont enregistré une croissance plus faible en 2022 (+5,2%) par rapport à l’année précédente (+8,9%). Cette diminution est principalement attribuée à la baisse des prix de l’immobilier, bien que les prix de la construction aient augmenté. Les années précédentes, la valeur des terrains bâtis avait été le principal moteur de la croissance du patrimoine total.
D’autre part, la valeur des actifs financiers a connu une baisse (-2,7%) en 2022 en raison de la diminution des prix des actions au premier semestre et de la hausse des taux d’intérêt au second semestre, entraînant une réduction de la valeur de la dette.
Le patrimoine des ménages, qui représente 73,8% du patrimoine économique national, est resté presque inchangé en 2022 (+0,3%), s’élevant à 14 791 milliards d’euros. Cette stabilité résulte de deux tendances opposées. D’un côté, le patrimoine non financier des ménages a augmenté (+3,8%), bien que de manière moins significative qu’en 2021 (+9,2%), en raison de la croissance moins importante de la valeur des biens immobiliers (+3,5%).
D’un autre côté, le patrimoine financier net des ménages a reculé de 7,1% en 2022, s’établissant à 4 356 milliards d’euros, après une augmentation de 7,7% en 2021. Cette diminution s’explique principalement par la baisse des actifs en assurance-vie, les placements en actions et parts de fonds d’investissement ayant également diminué. En ce qui concerne les passifs des ménages, la hausse des crédits, principalement des crédits immobiliers, a ralenti (+4,9%).
Les entreprises non financières ont, quant à elles, enregistré une augmentation significative de leur patrimoine en 2022 (+18,3%), atteignant 4 002 milliards d’euros. Les biens immobiliers, notamment les bâtiments non résidentiels, ont contribué à cette croissance. En revanche, le patrimoine des sociétés financières a diminué (-17%), tandis que celui des administrations publiques a atteint 864 milliards d’euros, son plus haut niveau depuis 2017.