Le Conseil national de l’habitat (CNH), instance regroupant les acteurs du logement, a adopté la proposition du gouvernement d’encadrer la hausse des loyers à 3,5% maximum pour faire face à l’inflation.
En dépit de l’opposition des organisations de locataires, qui préconisent un gel des loyers, le dispositif présenté par le gouvernement a été adopté par le CNH, ont indiqué l’association nationale de consommateurs et usagers CLCV et la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). « On considère que tout le monde fait un effort et que l’approche est raisonnable », a commenté Jean-Marc Torrolion, président de la Fnaim. « Le pari est raisonnable », selon lui, « le temps que l’inflation diminue et il permettra d’amortir les effets de l’inflation sur cette période pénible exceptionnelle que nous vivons ».
Des associations de locataires estiment au contraire, à l’instar de l’Union nationale des locataires indépendants (UNLI), que cet encadrement des loyers est « une position intenable sur le long terme ». « Nous appelons le gouvernement à revoir sa copie », a réagi Alexandre Guillemaud, chargé de mission à l’UNLI.
Le dispositif de « bouclier loyer » sera inscrit dans le projet de loi de finances rectificative, à voter cet été par le Parlement. Le gouvernement assure avoir choisi une « solution équilibrée », en tenant compte des contraintes des propriétaires et de celles des locataires, selon des sources aux ministères de l’Économie et de la Transition écologique.
Parallèlement, le gouvernement entend revaloriser les APL afin d’accompagner les locataires qui en ont le plus besoin. Ces aides personnalisées au logement (APL) devraient être revalorisées dès le 1er juillet, de 3,5% également, ce qui pour le budget de l’État représenterait une dépense supplémentaire de 168 millions d’euros, selon les mêmes sources.