La Bourse de Paris évoluait en légère hausse (+0,12%) à mi-séance mardi, confiante sur les indicateurs de l’activité économique même si elle a réduit ses gains depuis le début de journée.
A 12H53 (10H53 GMT), l’indice CAC 40 grappillait 6,01 points à 4.881,94 points. Lundi, il avait fini en forte hausse de 1,93%.
Wall Street s’apprêtait à ouvrir dans le rouge: le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 0,16%, celui sur l’indice élargi S&P 500 de 0,28% et même le Nasdaq, qui a battu lundi un nouveau record, cédait 0,31%.
Après une ouverture et des premiers échanges nettement en hausse, la cote parisienne s’est essoufflée au fur et à mesure de la matinée.
“Les marchés sont restés relativement calmes” tout se laissant porter “par les valeurs technologiques” qui ne cessent de battre des records aux Etats-Unis, analyse Stephen Innes, stratégiste d’AxiCorp.
Toutefois, “les rendements sur la dette continuent de baisser, ce qui laisse penser que les investisseurs sont toujours très préoccupés par ce qui les attend”, nuance-t-il.
Les indices de l’activité manufacturière lundi en Europe et aux Etats-Unis ont “renforcé le sentiment du marché à l’échelle mondiale” appuie de son côté Pierre Veyret, analyste technique d’ActivTrades.
De plus, “l’appétit actuel pour le risque est également soutenu par de nouveaux espoirs de relance aux États-Unis”, continue M. Veyret.
Le Congrès américain négocie avec difficulté un plan de relance de 1.000 milliards de dollars, qui achoppe sur le montant de l’allocation chômage exceptionnelle versée par l’État fédéral.
Près d’une centaine de patrons de multinationales ont également averti du risque “d’une vague de fermetures définitives” de petites entreprises si un nouveau plan d’aides n’était pas trouvé rapidement.
“Les investisseurs pensent qu’un compromis sera trouvé. Les électeurs des deux partis ne seraient pas satisfaits si les négociations n’aboutissaient à rien”, estime David Madden, analyste de CMC Markets.
Aux Etats-Unis, pays le plus touché par la pandémie de Covid-19, tout comme dans plusieurs endroits de la planète, la progression du virus fragilise la reprise économique initiée avec les déconfinements.
En France, le Conseil scientifique qui guide le gouvernement a prévenu que le pays pouvait “basculer à tout moment” vers une reprise incontrôlée de l’épidémie et juge toujours “hautement probable qu’une seconde vague épidémique soit observée à l’automne ou l’hiver.”
DBV Technologies s’effondre
Sur le plan des valeurs, le laboratoire biopharmaceutique DBV Technologies s’effondrait de 28,48% à 4,79 euros, après le refus de l’agence américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA) d’autoriser la commercialisation du patch Viaskin Peanut, qui vise à traiter l’allergie à l’arachide chez les enfants.
Les valeurs cycliques, qui sont les plus sensibles à la conjoncture, sont les principales bénéficiaires de l’espoir sur la reprise de l’activité.
Renault menait le CAC 40 avec une hausse de 5,05% à 22,06 euros, lui permettant de rebondir après le creux consécutif à la publication de ses résultats. Peugeot prenait pour sa part 3,30% à 14,40 euros.
Les valeurs liées au tourisme, comme Airbus (+3,22% à 65,78 euros) ou Accor (+2,56% à 23,01 euros), étaient aussi recherchées.
A l’inverse les valeurs technologiques françaises se repliaient, comme Wordline qui perdait 2,85% à 72,16 euros.
Natixis bondissait de 5,30% à 2,19 euros après le relèvement de sa recommandation par plusieurs analystes. La filiale cotée du groupe bancaire mutualiste BPCE, a essuyé une perte nette au deuxième trimestre qui a lourdement pesé sur les résultats de sa maison mère et poussé vers la sortie le directeur général François Riahi sur fond de “divergences stratégiques”.