L’engouement pour l’achat de colis perdus connaît une ascension fulgurante en France, devenant rapidement une tendance incontournable tant pour les chasseurs de bonnes affaires que pour les amateurs d’achats originaux. Cette pratique novatrice implique l’acquisition de colis égarés, non livrés ou non réclamés, provenant de transporteurs, de sociétés logistiques ou de services postaux, et est ensuite proposée à la vente à des prix réduits.
De Lille à Nice, en passant par Toulouse, le concept séduit de plus en plus d’adeptes. Des entreprises acquièrent ces colis en grande quantité, les revendent au poids, créant ainsi un sentiment de chasse aux trésors pour certains et offrant la possibilité de garnir les placards à moindre coût pour d’autres.
Bien que cette pratique puisse susciter déception et surprise lors de l’ouverture des colis, elle attire une curiosité manifeste qui se traduit par la création de boutiques spécialisées. À Lens, par exemple, un commerçant a rebaptisé sa boutique “O colis perdus” pour capitaliser sur ce phénomène de vente unique.
Face à l’ampleur croissante de ces événements, des sociétés comme “Mon colis mystère” à Varilhes ont organisé des ventes de colis mystères à Toulouse, attirant un public avide d’une expérience unique d’achat. Depuis l’entrée en vigueur de la loi anti-gaspillage en 2022, les sites de vente en ligne ne sont plus autorisés à détruire les colis non livrés, ce qui a conduit à une augmentation significative des transactions impliquant ces colis non réclamés.
Au-delà du mystère entourant le contenu de ces colis, cette tendance suscite un intérêt croissant, illustré par des files d’attente de plus d’une heure lors de certaines ventes en France. Entre anti-gaspillage et surconsommation, le débat sur ce phénomène grandissant demeure ouvert, mais une chose est sûre : les ventes de colis perdus explosent.