Les actionnaires d'Alstom votent mardi sur la prise de contrôle par Siemens

Alstom, qui fabrique notamment le TGV, et la division transport de Siemens, qui produit l’ICE, avaient signé le 23 mars un accord de rapprochement. Selon les termes de cet accord, Siemens doit apporter ses activités ferroviaires et signalisation à Alstom, en échange de la moitié du capital du groupe français, dont il pourra dépasser les 50,5% du capital après quatre ans.

Annoncée en septembre l’année dernière, cette prise de contrôle historique permettrait aux deux entreprises de tenir tête au chinois CRRC et au canadien Bombardier. L’annonce de cet accord avait suscité en septembre une polémique en France, une partie de la classe politique dénonçant la prise de contrôle par un groupe allemand d’un fleuron de l’industrie française. L’intersyndicale d’Alstom s’est également opposée à ce projet, redoutant des fermetures de sites et des suppressions d’emplois en France.

Un nouveau géant européen du rail

L’opération est aussi surveillée de près par la Commission européenne, qui craint que l’ accord ne mette à mal la concurrence. Elle a annoncé vendredi qu’elle examinerait le projet de rachat, avec une décision rendue avant le 21 novembre.

La commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la politique industrielle de la France s’est elle aussi penchée sur le potentiel rachat d’Alstom par Siemens, suscitant des divergences entre parlementaires, dans le cadre de discussions sur le contrôle des investissements étrangers.

L’accord, qui doit donner naissance à un nouveau géant européen du rail, pourrait être finalisé au premier semestre 2019, sous réserve de l’accord des actionnaires d’Alstom.

(avec AFP)

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