En l’honneur de la Journée internationale des droits des femmes, ViveS Média dévoile les résultats de son baromètre “Les femmes et l’argent”. Cette troisième édition souligne l’importance pour les femmes de s’approprier davantage des questions financières pour garantir leur sécurité économique à l’avenir.
Valérie Lion, rédactrice en chef de ViveS Média, insiste sur le besoin pour les femmes de s’engager activement dans la gestion de leurs finances. “Femmes, intéressez-vous à l’argent. Prenez ce sujet en main. Ne vous contentez pas de gérer l’argent au quotidien ! Il en va de vos revenus aujourd’hui… et demain.”
Cette troisième édition met en lumière des faits préoccupants. En moyenne, 52 % des femmes interrogées sont responsables des dépenses courantes du ménage, soit 30 points de pourcentage de plus que les hommes. En revanche, 42 % des hommes s’occupent des placements financiers, et seulement 33 % prennent des décisions liées à l’immobilier. L’Ifop souligne que cette répartition traditionnelle des responsabilités financières dans un couple résulte du désengagement des femmes vis-à-vis des investissements financiers et immobiliers, renforçant ainsi cette tendance.
Barbara Thomas-David, notaire et fondatrice de l’association Notaires au féminin, alerte sur les conséquences de cette situation. Elle souligne que, lors de difficultés dans le couple, certaines femmes peuvent se retrouver démunies après avoir contribué financièrement au ménage sans participer aux remboursements hypothécaires, compromettant ainsi leur revendication sur le logement familial.
Un aspect crucial de cette réalité est le tabou persistant autour des discussions financières au sein du couple. Valérie Lion souligne que cela entraîne des difficultés majeures en cas de séparation, avec une perte de niveau de vie de 22 % en moyenne pour les femmes, contre 3 % pour les hommes.
L’étude met également en lumière la relation des femmes à l’investissement financier et au risque. 58 % des femmes interrogées évitent d’associer l’argent au risque, comparé à 44 % des hommes. Seulement 11 % des femmes investissent en bourse, contre 24 % des hommes. Barbara Thomas-David explique cette prudence par la récente autonomie financière des femmes, soulignant une évolution probable dans les générations futures.
Les femmes abordent de plus en plus le sujet de l’argent avec leur entourage, témoignant d’une prise de conscience croissante de cette question. Bien que certaines avancées soient enregistrées, Valérie Lion souligne l’importance continue de l’éducation et de l’information. Elle encourage l’éducation financière dès l’école et salue l’initiative du passeport Educfi en classe de quatrième. Valérie Lion appelle également à la participation active des femmes en lisant, écoutant des podcasts dédiés, et en rejoignant des clubs d’investissement économique.