Depuis le 1er juillet, les employés bénéficiaires de la prime de partage de la valeur (PPV), autrefois connue sous le nom de « prime Macron », disposent désormais d’une nouvelle option pour optimiser la gestion de cette prime. Conformément au décret publié le 30 juin 2024 dans le Journal officiel, il est maintenant possible de diriger cette prime vers un plan d’épargne salariale, qu’il s’agisse d’un plan d’épargne entreprise (PEE) ou d’un plan d’épargne retraite entreprise (PERE).
Les salariés peuvent choisir de placer leur prime dans un plan d’épargne salariale et ainsi éviter l’imposition sur le revenu. Cette possibilité était prévue dans la loi du 29 novembre 2023, avec des modalités précisées par le décret du 30 juin 2024. Les employés ont désormais 15 jours pour décider s’ils préfèrent encaisser la prime en argent, soumis à l’impôt, ou l’investir dans un plan d’épargne salariale. En cas de choix du placement, la prime doit être reportée sur un document distinct du bulletin de paie.
Le nouveau décret impose également aux entreprises d’inclure dans chaque plan d’épargne salariale au moins un fonds labellisé, destiné à soutenir la transition énergétique et écologique ou l’investissement socialement responsable. Les cinq labels concernés sont : le label « Investissement Socialement Responsable », le label « France Finance Verte », le label « Relance », le label « Finansol » et le label « Comité Intersyndical de l’Épargne Salariale ». Cette initiative vise à encourager les investissements durables et responsables au sein des plans d’épargne.
La PPV a été introduite en 2018 en réponse aux revendications du mouvement des Gilets jaunes, avec pour objectif de renforcer le pouvoir d’achat des salariés. Initialement prévue comme une mesure exceptionnelle, elle a été reconduite en 2020 et 2021 avant de devenir permanente en 2022 grâce à la loi n°2022-1158 du 16 août 2022. Bien que l’État encourage son versement, son application reste à la discrétion des employeurs.