Le nombre de permis de construire délivrés entre novembre 2021 et octobre 2022 a augmenté de 7,5% par rapport à la même période il y a un an malgré une baisse ces trois derniers mois, selon des estimations publiées mercredi par le ministère de la Transition écologique.
Ces 12 derniers mois, « 500.700 logements ont été autorisés à la construction, soit 34.900 de plus qu’au cours des 12 mois précédents », a indiqué le ministère.
Le nombre d’autorisations de logements en résidence a bondi de 17,7%, comme celles des logements collectifs ordinaires (+15,3%), et des duels groupés (+14,0%). Les logements individuels purs sont en baisse (-8,2 %).
Toutefois, le nombre de permis de construire délivrés a largement diminué ces trois derniers mois (-13,2%) par rapport aux trois mois précédents, au cours desquels une forte baisse avait déjà été notée (-12,1% en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables).
Un nombre exceptionnel de demandes
Le nombre de logements autorisés au cours des trois derniers mois est par ailleurs « inférieur (-4,5%) à la moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire », de mars 2019 à février 2020, précise le ministère.
Un nombre « exceptionnel » de demandes de permis avaient été déposées en décembre 2021 – dont l’effet est désormais « résorbé » selon le ministère -, avant l’entrée en vigueur de la règlementation environnementale RE2020, plus contraignante pour les constructions neuves.
La RE2020 a pour objectif de limiter les émissions de gaz à effet de serre de la construction neuve.
Elle incite à construire en utilisant des matériaux dits biosourcés, comme le bois, plutôt que les plus classiques béton ou acier, dont la fabrication est polluante et oblige les nouveaux logements à être mieux isolés et à avoir un impact modéré sur le climat.
La Fédération française du bâtiment a estimé entre 7 et 8% le surcoût de cette règlementation pour la filière en 2022.
J’espère que cela se traduira par de nouveaux projets passionnants dans ma région !
Espérons que cette transition vers des constructions plus écologiques ne compromette pas l’accès au logement.
À quoi bon si les coûts des matériaux de construction ont augmenté de manière significative depuis le COVID-19. Le prix des matériaux de base comme le bois, l’acier et le béton a grimpé de 20 % à 30 % en moyenne au cours des deux dernières années selon la FFB.
La réalité, c’est qu’avec des coûts de construction en hausse et des taux d’intérêt qui grimpent, on risque de voir beaucoup de ces permis rester sur le papier. Il y a un vrai risque d’une surproduction de projets qui ne se concrétiseront jamais, ce qui pourrait avoir des répercussions bien plus négatives à long terme.