Les usagers de la SNCF alertent sur les petites lignes

Parmi ces petites lignes, “beaucoup sont des lignes régionales de grande utilité pour les usagers”, a-t-il dit à des journalistes après une rencontre avec le Premier ministre et la ministre des Transports, Elisabeth Borne. “On souhaite qu’il y ait là-dessus plus de concertation, plus de dialogue et plus d’examen local, et globalement qu’un bon nombre de petites lignes et de lignes régionales puisse être maintenu”, en donnant aux régions les moyens de le faire.

L’exécutif n’a rien dit de ses intentions précises, si ce n’est qu’il souhaitait réformer l’entreprise publique, confrontée au double défi de la dette – 46 milliards d’euros – et de l’ouverture à la concurrence dans le cadre européen. Edouard Philippe dévoilera lundi le calendrier et la méthode retenus.

“Les petites lignes sont petites vues de Paris mais elles sont grandes quand on est local, donc il faut regarder les choses localement”, a insisté Bruno Gazeau. “Le Premier ministre est très à l’écoute, sa préoccupation essentielle, c’est les déficits importants du système ferroviaire”, a-t-il ajouté. Au lendemain de rencontres entre les syndicats de cheminots et la ministre des Transports, le président du directoire de la SNCF, Guillaume Pepy, a dit ne pas croire à une grande grève qui paralyserait la France.

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La concertation pour éviter “une grande grève”

“Les syndicats de cheminots, les cheminots ont intérêt à ce qu’il y ait un avenir pérenne pour la SNCF”, a-t-il dit mardi sur franceinfo. “Je suis persuadé que l’écoute et la concertation, la négociation vont permettre d’éviter une grande grève.”

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, n’a pas brandi la menace de grandes grèves et a demandé à être reçu par Edouard Philippe. “Oui, il y aura des trains au printemps, des trains qui rouleront”, a-t-il dit sur Europe 1. Quant à l’appel à une manifestation nationale lancé par la CGT, premier syndicat de la SNCF, pour le 22 mars, il a souligné qu’il s’agissait du simple report de la journée de mobilisation annulée au dernier moment début février à cause des crues.

Le rapport Spinetta suggère d’examiner la pertinence de maintenir des lignes peu utilisées, d’envisager de ne plus embaucher sous le statut de cheminot et d’enrayer l’expansion des lignes TGV. Il recommande aussi d’autoriser la SNCF à recourir à des plans de départs volontaires, qui pourraient concerner 5.000 personnes.

Concernant l’épineuse question de la mise en concurrence, qui doit commencer en 2019 et s’achever au plus tard en 2023 pour les lignes subventionnées, selon un accord conclu au niveau européen, le rapport se penche sur la délicate question du transfert des personnels vers les nouveaux opérateurs.

Pour donner de l’air à SNCF Réseau, il recommande de transférer à l’Etat une partie de sa dette.

(avec Reuters)

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