La fin est désormais inévitable pour les magasins Habitat, avec la décision de liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de Bobigny le jeudi 28 décembre. Alors que le rideau se ferme sur l’enseigne d’ameublement et de décoration, la question cruciale se pose sur le sort réservé à ses meubles.
La liquidation judiciaire signifie, en principe, la cessation immédiate de l’activité de l’entreprise. Le patrimoine de la société est alors confié au liquidateur judiciaire, désigné par le tribunal, chargé de vendre les stocks afin de rembourser les créanciers. Dans ces situations, les concurrents ont souvent l’opportunité de formuler des offres pour acquérir tout ou partie des actifs, incluant les stocks, le matériel, les fonds de commerce, les droits au bail, ou encore les véhicules.
Un exemple récent de cette procédure s’est déroulé avec Made.com en 2022, lorsque la société britannique a fait faillite. Le liquidateur judiciaire avait mis en vente 141 000 meubles et pièces de décoration, rachetés ultérieurement par l’enseigne de déstockage Noz. Cette dernière avait ensuite commercialisé les articles à des prix réduits, proposant des remises allant jusqu’à -70%.
La liquidation judiciaire avec poursuite d’activité est une exception à la règle et n’a pas été retenue dans le cas d’Habitat par le tribunal de Bobigny. Ce scénario particulier se produit lorsque le liquidateur perçoit des perspectives de trouver un repreneur, prolongeant ainsi le délai pour conclure un accord avec le futur acquéreur.
La recherche active d’un repreneur privilégie généralement la reprise complète de l’activité, y compris l’enseigne, les stocks et les employés. Cependant, les offres des entreprises candidates peuvent varier, le stock pouvant être inclus ou non, liquidé ou conservé pour être intégré au nouveau stock.
Un autre scénario à considérer est la présence éventuelle de clauses de réserve de propriété dans les contrats de vente avec les fournisseurs. Ces clauses permettent aux fournisseurs de revendiquer la propriété des biens vendus tant qu’ils n’ont pas été intégralement payés. En l’absence de confirmation de la part d’Habitat, la situation des fournisseurs reste à déterminer.