Les Etats membres de l’Union européenne et les parlementaires européens se sont mis d’accord vendredi pour renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme sur les plates-formes d’échange du bitcoin et autres monnaies virtuelles, annonce l’UE dans un communiqué.
Parmi les mesures prises, figurent la fin de l’anonymat des transactions sur les plate-formes de monnaies virtuelles, y compris avec des cartes de prépayées. Certains enquêteurs ont estimé que de tels moyens de paiement avaient pu être utilisés pour financer des attentats.
Les plates-formes de transaction du bitcoin et les fournisseurs de “portefeuilles” qui détiennent la cryptomonnaie pour le compte de clients devront identifier leurs utilisateurs.
Ces mesures doivent encore être formellement approuvées par les Etats membres et les députés européens avant de prendre force de loi dans chacun des pays de l’UE dans les 18 mois.
“L’accord d’aujourd’hui va apporter davantage de transparence pour aider à prévenir le blanchiment d’argent et couper les sources de financement du terrorisme”, a déclaré Vera Jourova, la Commissaire européenne à la Justice et aux Consommateurs.
Cette décision de l’UE intervient alors que le bitcoin a gagné plus de 1.700% depuis le début de l’année, alimentant les craintes d’une bulle susceptible d’éclater de manière spectaculaire.
La plus connue des monnaies virtuelles a inscrit vendredi un nouveau record juste en dessous de 18.000 dollars.
Il a fallu plus d’un an de négociations pour que les députés européens et la Commission européenne s’accordent sur ces propositions soumises par l’exécutif européen après les attentats de Paris et de Bruxelles en 2015 et 2016 qui ont fait plus de 160 morts.
Certains Etats membres étaient opposés aux mesures visant une plus grande transparence des trusts et autres grandes entreprises, craignant un impact négatif sur leur économie.
La Grande-Bretagne, Malte, Chypre, le Luxembourg et l’Irlande figurent parmi ces pays, a déclaré la députée européenne, chargée du dossier, la Néerlandaise Judith Sargentini (Gauche verte).
Ce projet permet aux autorités et aux “personnes pouvant prouver un intérêt légitime” d’accéder à des informations sur les bénéficiaires effectifs des entreprises.