Le Président Emmanuel Macron a confirmé ce mercredi l’instauration d’une taxation exceptionnelle ciblant les grandes entreprises françaises, en soulignant qu’elle resterait limitée. Cette mesure, proposée par le gouvernement de Michel Barnier, répond à l’aggravation de la dette publique et vise à faire contribuer davantage les entreprises aux profits élevés.
Lors de son discours à Berlin, Macron a écarté l’idée de réduire les dépenses sociales ou d’imposer une surcharge fiscale généralisée, avertissant que ces options seraient trop risquées. Il a rappelé que la France disposait de faibles marges de manœuvre fiscales, insistant sur la nécessité de maintenir un équilibre entre compétitivité et exigences budgétaires.
Un remède temporaire à la dette publique
Le Premier ministre, Michel Barnier, a lui aussi souligné l’urgence d’agir face à une dette publique qu’il qualifie de “colossale”. Sans intervention, il avertit que la situation pourrait rapidement devenir incontrôlable pour l’économie française. En conséquence, le gouvernement prévoit une contribution ciblée des entreprises à forte rentabilité ainsi que des contribuables parmi les plus fortunés. Cette taxation exceptionnelle, présentée comme une mesure temporaire, vise à rétablir une forme de justice fiscale en demandant un effort proportionnel à ceux qui en ont les moyens.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, a réitéré cette position en précisant que les ménages modestes et les PME ne seraient pas impactés par cette hausse fiscale. Il a insisté sur la nature transitoire de cette mesure, soulignant qu’il s’agissait d’une étape nécessaire pour rétablir l’équilibre budgétaire sans compromettre la reprise économique.
Cap sur l’Europe : une vision à long terme
Emmanuel Macron a exprimé sa volonté de renforcer l’action de la France au niveau européen. Pour lui, l’avenir économique du pays dépend largement de sa capacité à influencer les politiques européennes, notamment en matière de croissance et de compétitivité. Le Président estime que l’Union européenne, bien que potentiellement une source de dynamisme, reste paralysée par un excès de réglementation. Il appelle ainsi à un “choc de simplification” visant à stimuler l’innovation et libérer le potentiel économique de l’Union.
Macron a également reconnu que l’Allemagne avait pris de l’avance dans certains domaines économiques, notamment en ce qui concerne l’emploi des jeunes. Il a ainsi réaffirmé l’importance pour la France d’améliorer son taux d’activité, en particulier chez les jeunes, tout en réduisant le chômage à un niveau comparable à celui de ses voisins européens.