NEW YORK, 27 novembre (Reuters) – La Bourse de New York s’est retournée à la hausse mardi en fin de séance après que le conseiller économique de la Maison blanche a affirmé que la rencontre prévue samedi entre les présidents américain et chinois était l’occasion de “tourner la page” de la guerre commerciale entre les deux pays.
Le président Donald Trump est disposé à conclure un accord avec la Chine, mais est prêt à relever les droits de douanes sur les importations chinoises s’il n’y a pas d’avancée lors d’un dîner prévu samedi, en marge du sommet du G20, avec le président chinois Xi Jinping, a déclaré Larry Kudlow.
L’indice Dow Jones a clôturé en hausse de 108,49 points, soit 0,44%, à 24.748,73 points. Le S&P-500, plus large, a pris 8,75 points, soit 0,33%, à 2.682,20 points. Le Nasdaq Composite a terminé de son côté sur une note stable (+0,85 point, soit 0,01% à 7.082,70 points).
Larry Kudlow a affirmé que Washington voyait dans le dîner prévu à Buenos Aires l’occasion de “tourner la page” de la guerre commerciale, mais il a ajouté que la Maison blanche avait été “déçue” par les réponses de la Chine jusqu’à présent.
Les déclarations de Donald Trump publiées lundi par le Wall Street Journal sur sa volonté de poursuivre le relèvement des droits de douane sur les produits chinois avaient pesé sur les cours pendant une bonne partie de la séance.
“Les investisseurs veulent croire que quelque chose de bon sortira de la rencontre du G20”, dit Robert Pavlik, stratège chez SlateStone Wealth. “Mais plus le temps passe et plus le marché craint que la situation ne s’éternise, ou que ce ne soit que des discours, et commence à perdre espoir.”
VALEURS
Les valeurs industrielles et des matériaux de construction, les plus sensibles au commerce international, ont reculé de 0,24% et 1,25% respectivement.
Les technologiques, également sensibles aux préoccupations liées aux barrières commerciales, ont fini sur une note stable.
Apple, directement visé par les dernières menaces de Donald Trump, a cédé 0,22% alors que les semi-conducteurs ont effacé leurs pertes après les propos de Larry Kudlow.
Mais le repli le plus marqué du Dow Jones a été pour United Technologies, qui a chuté de 4,14% après l’annonce de sa scission en trois sociétés indépendantes.
La séance a été soutenue par les défensives, notamment les services collectifs (+0,87%), l’immobilier (+0,56%) et la consommation de base (+0,91%).
La compagnie aérienne à bas coût Spirit Airlines a décollé, avec un gain de 15,26% après avoir relevé son objectif de revenu unitaire pour le quatrième trimestre.
La laboratoire Bristol-Myers Squibb a reculé de 3% après l’annonce qu’un traitement contre le cancer n’a pas atteint son objectif lors d’un essai clinique avancé.
LES INDICATEURS DU JOUR
Sur le plan des indicateurs économiques, la confiance du consommateur américain s’est dégradée un peu plus qu’attendu en novembre, selon l’enquête du Conference Board.
Sur le marché immobilier, les prix dans les 20 principales métropoles des Etats-Unis ont augmenté de 5,1% sur un an en septembre, un chiffre très proche des attentes, selon les résultats de l’enquête S&P CoreLogic Case-Shiller.
LA SÉANCE EN EUROPE
Les Bourses européennes avaient terminé en baisse, avant les déclarations du conseiller de la Maison blanche. Les nouvelles menaces, lundi, du président américain visant les produits chinois importés et l’évocation dans la presse d’une taxation des voitures étrangères vendues aux Etats-Unis ont ravivé l’aversion pour le risque à trois jours du G20.
Emblématique de cette sensibilité aux nouvelles concernant le commerce international, le secteur automobile a creusé ses pertes en fin de séance, réagissant en outre à un article de l’hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche selon lequel l’administration américaine pourrait imposer des tarifs douaniers de l’ordre de 25% sur les voitures de tous les pays, à l’exception du Canada et du Mexique.
L’indice sectoriel Stoxx a perdu 2,52%. Volkswagen a cédé 4,01%, Daimler 2,41% et BMW 1,34% et Valeo 5,34%, plus net recul du CAC.
A SUIVRE MERCREDI :
Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, intervient mercredi devant l’Economic Club de New York. (Caroline Valetkevitch et Stephen Culp, Juliette Rouillon pour le service français)