18 mars (Reuters) – La Bourse de New York a fini nettement en baisse jeudi, affectée par la remontée des rendements obligataires qui ont pesé sur les grandes valeurs technologiques et par de nouvelles craintes sur la propagation de la pandémie de coronavirus en Europe.
L’indice Dow Jones a cédé 153,07 points (-0,46%) à 32.862,30 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 57,09 points, soit -1,48%, à 3.915,47 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 409,34 points (-3,02%) à 13.116,16 points.
Le recul à Wall Street s’est accéléré après que le Premier ministre français Jean Castex a annoncé un confinement d’une durée d’un mois dans la capitale Paris et plusieurs autres régions du fait de la crise sanitaire.
L’index du secteur de l’énergie du S&P-500 a chuté sous l’effet de la baisse des prix du pétrole, provoquée en partie par les inquiétudes sur la flambée des infections au coronavirus en Europe.
“L’ultime coup dur est venu des informations d’un confinement à Paris. Cela n’a pas été très bien accueilli”, a déclaré Joe Saluzzi, co-directeur du trading chez Themis Trading, à Chatham dans le New Jersey. “Ici aux Etats-Unis, nous anticipons une grande réouverture et (la situation sanitaire) apparaît bonne, mais nous ne regardons pas en dehors des Etats-Unis, et cela n’est pas bon partout”.
Les bons du Trésor américain à dix ans ont grimpé à 1,75% pour s’établir à un record en 14 mois, au lendemain des prévisions de croissance optimistes de la Réserve fédérale. Dans un communiqué, la Fed avait indiqué mercredi s’attendre à une nette accélération de la croissance et de l’inflation cette année, tout en promettant de maintenir ses taux d’intérêt proches de zéro.
“Que la Fed dise qu’elle ne va pas relever les taux jusqu’en 2023 ne signifie pas grand chose”, a estimé Tim Ghriskey, directeur des investissements stratégiques chez Inverness Counsel, à New York. “La Fed est sur la touche, et si les rendements obligataires continuent de grimper, c’est cela qui nuit réellement à l’économie”, a-t-il ajouté.
Apple et Amazon ont perdu plus de 2%, alors que les grandes valeurs technologiques sont particulièrement affectées par la remontée des rendements obligataires.
Le récent vote du Congrès du plan de relance de 1.900 milliards de dollars a alimenté les craintes d’une montée de l’inflation et contribué à la hausse des rendements.
(Rédaction de Paris)