Monaco figure depuis des décennies parmi les destinations les plus prisées pour l’immobilier haut de gamme. Ce marché, reconnu pour ses prix record, reste le plus onéreux au monde pour l’acquisition de biens résidentiels d’exception. Selon le rapport Knight Frank Wealth 2025, un investissement de 1 million d’euros n’offre qu’une superficie de 21 mètres carrés dans la principauté, soit l’équivalent d’un petit studio.
Avec une superficie limitée à 2,1 km², Monaco se classe comme le deuxième plus petit État souverain au monde, derrière le Vatican. Ce territoire réduit se traduit par une densité de population inégalée, dépassant 18 600 habitants par kilomètre carré, ce qui renforce la rareté du foncier. Pour pallier ce manque d’espace, la principauté mise sur des projets d’extension maritime.
Le programme d’urbanisation Mareterra, d’un montant de 2 milliards d’euros, a permis d’ajouter six hectares à la côte monégasque. Conçu par les architectes Renzo Piano et Norman Foster, ce quartier intègre des résidences ultra-luxueuses qui atteignent des niveaux tarifaires inédits. Certains biens dans ce secteur se négocient au-delà de 100 000 euros par mètre carré, soit plus du double du prix moyen observé sur le marché de la revente.
L’attrait de Monaco ne repose pas uniquement sur son immobilier. Le régime fiscal favorable, exempt d’impôt sur le revenu, sur la fortune et sur les plus-values, attire un nombre croissant de grandes fortunes internationales. Ajoutés à ce cadre réglementaire, un climat méditerranéen, une stabilité politique, ainsi qu’un niveau de sécurité et de confidentialité particulièrement élevé, font de la principauté une destination privilégiée pour les investisseurs fortunés.
Les biens neufs affichent des valeurs bien supérieures à celles du marché secondaire. En 2024, leur prix moyen s’est élevé à 36,4 millions d’euros, soit un niveau six fois supérieur aux reventes. Certaines transactions dépassent régulièrement les 40 millions d’euros, tandis qu’un simple emplacement de parking peut atteindre 395 000 euros.
Monaco conserve également son statut de marché locatif le plus coûteux au monde. Un appartement de deux chambres y génère un loyer avoisinant les 27 000 euros mensuels, tandis qu’une surface de 100 mètres carrés se loue dès 17 715 euros par mois.
Les performances du secteur confirment la tendance haussière. En 2024, la valeur des biens supérieurs à 10 millions d’euros a progressé de 10,6 %. Plus de la moitié des logements neufs ont été cédés à un prix excédant les 20 millions d’euros, tandis que sept ventes ont franchi le seuil des 91 millions d’euros. L’activité immobilière monégasque continue ainsi d’afficher des niveaux d’exclusivité et de valorisation parmi les plus élevés du marché international.