Le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) « doit être pérennisé et amplifié », estime le vice-président du Medef dans un entretien au JDD, en ajoutant que le patronat serait « vigilant » face à l’éventualité de le transformer en baisse des charges.
« Transformer un crédit d’impôt en allégement de charges patronales, c’est fiscalement risqué », juge M. Roux de Bézieux. « Cette diminution améliore mécaniquement le compte de résultat et du coup, augmente le montant de l’impôt sur les sociétés », explique-t-il au Journal du Dimanche.
« La mesure doit donc être neutre et ne pas alourdir la facture finale pour tous les niveaux de salaires », affirme-t-il.
Pour le vice-président du Medef, le CICE a eu « un impact assez positif massif sur la compétitivité, dont on commence à mesurer les fruits », ce qui est « à mettre au crédit du gouvernement Hollande ».
« Cette inflexion qui consiste à privilégier la baisse des prélèvements obligatoires sur les entreprises démontre aujourd’hui que c’est la voie à suivre pour que notre pays s’inscrive dans une croissance durable », estime-t-il.
Interrogé sur la politique économique du nouveau gouvernement, M. Roux de Bézieux note « un effet Macron indéniable ». « Il est jeune, probusiness et donne une image attractive de la France », estime le vice-président du Medef, pour qui ce gouvernement « envoie des signaux positifs aux entreprises ».
Plus globalement sur le plan économique, « il y a des signes apparents d’embellie, comme notre taux de croissance qui est un des meilleurs depuis de nombreuses années », observe Geoffroy Roux de Bézieux.
Mais « des problèmes structurels demeurent et plombent notre économie », ajoute-t-il, en évoquant notamment « les dépenses publiques (qui) atteignent 57% du PIB et le niveau des prélèvements obligatoires, 44% ».