Les prix du cuivre, de l’aluminium, du zinc et plomb auront ainsi perdu jusqu’à 5% durant la semaine, l’étain quant à lui dégringolant de près de 8%, à 23 190 dollars la tonne contre 24’825 dollars la semaine précédente.
Pire encore : le cours du nickel aura lâché plus de 9% en l’espace de 4 jours.
A l’heure actuelle, l’offre est abondante, le retour des courtiers de l’Empire du Milieu sur les marchés après le Nouvel An chinois ne se traduisant pas encore dans les faits.
Chose qui ne s’était pas vue depuis 15 mois : les stocks de cuivre se sont hissés cette semaine au-dessus de 400’000 tonnes dans les entrepôts du marché londonien des métaux.
Mais les investisseurs s’inquiètent avant tout des perspectives de la demande de métaux, redoutant des effets négatifs de la politique monétaire de la banque centrale américaine. Les minutes de la dernière réunion de la Fed, publiées mercredi soir laissent craindre le pire, plusieurs de ses responsables se montraient peu enclins à prolonger les mesures d’assouplissement monétaire.
« Un certain nombre » de ses dirigeants indiquent que « l’évaluation, en cours, de l’efficacité et des coûts des rachats d’actifs (…) pourrait bien conduire le Comité à les diminuer ou à y mettre fin », précise en effet le compte-rendu.
Une très mauvaise nouvelle pour le secteur des matières premières, le cas échéant, alors que les injections de liquidités de la Fed permettent notamment de doper les investissements dans le secteur tout en rendant plus attractifs les achats de métaux libellés en dollar pour les détenteurs d’autres devises.
Un malheur n’arrivant jamais seul, la Chine préoccupe actuellement les marchés, alors qu’une réunion du gouvernement chinois dédié au secteur immobilier ne laisse présager rien de bon.
Pékin a en effet invité les villes à imposer des restrictions à l’achat dans l’immobilier, tentant ainsi de freiner autant que faire se peut l’envolée des prix des logements. Un net impact à prévoir sur le cours du cuivre alors que le secteur de la construction représente près de 21% de la demande chinoise de cuivre raffiné et 38% de celle d’aluminium.
Au final, le prix du cuivre aura chuté vendredi à 7802 dollars la tonne, ce qui correspond à son plus bas depuis fin décembre.
Le cours du nickel aura atteint quant à lui 16 600 dollars la tonne, soit un plus bas depuis fin novembre, alors que le Groupe international d’études sur le nickel (INSG) fait état d’un excédent de production de 87 000 tonnes en 2012, (chose qui ne s’était pas vue depuis 2007).
Sources : AWP, ats
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 24 février 2013