Le premier mois de l’année s’est donc soldé par un des pires mois de janvier de l’histoire des valeurs technologiques mais aussi des autres indices.
Même si on assiste à un rebond conséquent depuis 2 séances, les raisons de la chute n’ont pas disparu. Dans les prochaines semaines, la réserve fédérale va couper le robinet des liquidités qui ont supporté les actions jusque-là. L’économie donne des signes de faiblesse et les profits des entreprises vont subir une décélération de la croissance de leur revenu avec des coûts salariaux en hausse. Des raisons donc de s’inquiéter pour les investisseurs.
La Fed a changé de ton assez radicalement en décembre alors qu’elle avait éloigné toute perspective d’un durcissement de sa politique monétaire dans l’année. Les raisons de ce volteface tiennent à la résurgence de l’inflation qui ne peut plus être analysée comme transitoire. De plus, le marché du travail indique une pénurie de travailleurs. Le 26 janvier donc, Mr Powell a insisté sur les risques de hausse des prix et n’a pas écarté la possibilité d’une hausse rapide des taux. Une augmentation de 25 points de base des taux directeurs semble acquis à la prochaine réunion de Mars.
En réponse, les marchés ont intégré une politique monétaire restrictive plus rapide. Les taux à 10 ans ont bondi faisant chanceler les bourses. L’effet est plus fort pour les valeurs technologiques évalués par rapport à leurs bénéfices futurs.
Mais d’autres facteurs s’ajoutent au revirement de la politique monétaire : la baisse de la demande et la fin du plan de relance fiscal de 1,9 trillions de dollars. Le FMI a réduit sa prévision de croissance pour les Etats Unis de 1,2%. L’activité dans le secteur des services est à un plus bas de 18 mois, les ventes au détail et la confiance des consommateurs en baisse.
Aussi, les profits futurs vont être impactés par le ralentissement des revenus avec des coûts en hausse (salaires et matières premières). Dans ce contexte les actions semblent donc chères.
Les raisons d’être plus optimistes résident dans le fait que le pic du variant Omicron semble proche et pourrait donc relancer la demande et résoudre les problèmes d’approvisionnement. Par ailleurs, l’activité en Chine pourrait se reprendre. La question est de savoir combien de temps cela va prendre. En attendant les actions restent sous pression, spécialement les valeurs technologiques dont l’activité est dépendante de l’économie américaine.
Le rebond du Nasdaq va être confronté à des résistances majeures
L’indice Nasdaq a bien rebondi sur un support à 13 722 points et il semble y avoir encore de la place pour une poursuite de cette dynamique à très court terme. Cependant, l’indice va être rapidement confronté à plusieurs obstacles. Le premier réside sur le retracement Fibonacci de 50% qui correspond aussi au plus bas du 10 janvier sur 15 210 points.
Au-dessus se situe une résistance majeure, retracement Fibonacci de 61,8% et droite de polarité sur 15 535 points. Tant que les cours n’ont pas franchi ce seuil, la tendance reste négative et le mouvement en cours n’est qu’un rebond dans la baisse.
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