Vinci a démenti lundi « formellement » « l’existence de discussions avec l’Etat portant sur les indemnités de résiliation relatives au contrat de concession des aéroports du grand ouest », suite à l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont il devait être le concessionnaire.
L’entreprise candidate à la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) « dément également avoir formulé une quelconque demande d’indemnisation chiffrée » et indique en outre ne pas avoir « reçu de notification de résiliation du contrat de concession ».
Dimanche, la ministre des Transports Elisabeth Borne avait indiqué sur France 3 que l’Etat négociait avec le groupe de BTP une indemnité liée à l’abandon du projet de nouvel aéroport, et déclaré : « ils (Vinci, ndlr) ont parlé de quelques centaines de millions d’euros, tandis que nous parlons de quelques dizaines » de millions.
Interrogée pour savoir si Vinci serait « un bon candidat » à la reprise d’Aéroports de Paris (ADP), une privatisation vivement contestée par l’opposition, elle avait évoqué un groupe « qui a une grande expérience aéroportuaire ».
Récusant l’idée que le choix du groupe de BTP pourrait faire figure de « compensation à l’abandon de Notre-Dame-des-Landes », comme l’ont affirmé des députés de l’opposition lors de vifs débats sur la privatisation jeudi à l’Assemblée, la ministre a affirmé : « Cela ne marche pas comme ça ».
« On a un contrat à Notre-Dame-des-Landes, sur lequel on est en train de travailler à la résiliation, et par ailleurs il y aura une procédure sur Aéroports de Paris, évidemment avec toutes les garanties de transparence », a-t-elle déclaré.