Nouvelle augmentation du prix du gaz prévue en février 2025

Le marché du gaz naturel enregistre une nouvelle flambée des prix, marquant un tournant significatif pour les consommateurs français. Sur le hub PEG, les cours ont récemment dépassé la barre symbolique de 50 euros par mégawattheure (MWh) pour les livraisons de février 2025, annonçant des répercussions directes sur les factures des ménages.

Les tarifs réglementés de référence, fixés selon la méthodologie de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), ont atteint des sommets historiques ce mois-ci. Un client type utilisant le gaz pour la cuisson et l’eau chaude devra débourser, en moyenne, 0,14774 euro par kilowattheure (kWh), tandis que le chauffage au gaz affiche un tarif de 0,11876 euro par kWh. Cette évolution se traduit par une hausse annuelle de 17,74 % pour les usages basiques et de 18,31 % pour le chauffage. À cela s’ajoute une augmentation mensuelle, certes modérée, de 0,14 % à 0,22 % selon l’utilisation.

Les ménages subissent également l’impact des frais fixes, avec des abonnements atteignant 114,3 euros par an pour les petits utilisateurs et 277,42 euros pour les foyers se chauffant au gaz. Une famille moyenne utilisant le gaz pour le chauffage verra sa facture annuelle grimper à 1 722 euros, reflétant directement la tendance haussière des prix d’approvisionnement.

Les projections indiquent une poursuite de cette ascension tarifaire. Les données actuelles montrent que le prix repère des coûts d’approvisionnement pourrait encore croître, passant de 44,61 euros par MWh en janvier à près de 50 euros par MWh en avril 2025. Comparativement à l’année précédente, ce chiffre était limité à 25 euros en avril 2024, illustrant un quasi-doublement en seulement douze mois.

Cette progression est attribuée à plusieurs facteurs. En premier lieu, la hausse des coûts d’acheminement, prévue pour le 1er juillet 2025, jouera un rôle majeur. Ce tarif, essentiel au financement des gestionnaires des réseaux comme GRDF et GRTgaz, subira une augmentation liée à la réduction globale de la consommation de gaz en France. Moins de volumes transportés entraînent une révision à la hausse des tarifs unitaires pour couvrir les coûts fixes.

Par ailleurs, une réforme de la TVA applicable aux abonnements pourrait alourdir les factures. Actuellement à 5,5 %, cette taxe passera à 20 %, entraînant un surcoût estimé à 38 euros par an pour les foyers chauffés au gaz.

Les tendances actuelles du marché signalent une persistance de la pression haussière au moins jusqu’au printemps. Bien que les prix puissent à terme refluer avec une éventuelle stabilisation des cours sur le marché PEG, d’autres variables, telles que l’évolution des taxes et des coûts de réseau, continueront de peser sur les consommateurs. Ces perspectives renforcent l’importance pour les ménages et les entreprises de surveiller de près leurs budgets énergétiques dans un contexte de volatilité accrue.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrez votre commentaire
Veuillez entrer votre nom