Le groupe français de paiements électroniques Worldline a finalisé vendredi l’intégration de Six Payment Services (SPS) mais continue de regarder les opportunités de rachat dans le secteur, selon son directeur général Gilles Grapinet.
Le rachat de Six Payment Services, financé entièrement par émission de nouvelles actions Worldline, « préserve complètement notre capacité de mouvement stratégique » pour participer à la « consolidation de l’Europe des paiements », a indiqué Gilles Grapinet à des journalistes.
Après l’opération SPS, Worldline conserve « jusqu’à 2,5 milliards d’euros de capacité de mouvement financier », a-t-il précisé.
Worldline avait annoncé le 15 mai dernier le rachat de SPS pour un prix de 2,3 milliards d’euros.
La maison mère de SPS, le groupe suisse Six Group AG, est devenu à cette occasion actionnaire de Wordline dont elle détient désormais 27%, aux côtés du géant informatique français Atos qui détient de son côté 51%.
L’intégration de SPS, qui sera consolidé dès le 1er décembre 2018, doit augmenter d’environ 30% le chiffre d’affaires de Worldine, et porter son effectif à environ 11.000 personnes.
SPS renforce surtout la division « commerçants » de Worldline, qui équipe ceux-ci en solutions pour encaisser des paiements électroniques par carte, par internet et de plus en plus par téléphone mobile. Cette division devrait dépasser dès 2019 le milliard d’euros de chiffre d’affaires.
« Nous devrions être numéro un des fournisseurs non bancaires de services de paiement en Europe continentale », s’est félicité M. Grapinet. « Il n’y a aucun autre acteur (…) qui peut servir un groupe de distribution quasiment dans tous les pays où il opère. »
La division fournissant des outils de paiement aux banques devrait de son côté réaliser un chiffre d’affaires « de 900 millions d’euros à l’horizon 2019 ».
Elle va « renforcer sa place déjà reconnue de numéro 1 en Europe de ce métier de traitement de transactions financières pour les banques ou les communautés bancaires », a-t-il dit.