Alors que le prix du carburant et le cours du brut sont à l’origine du mouvement des Gilets Jaunes, le président russe Vladimir Poutine a indiqué que la Russie et l’Arabie saoudite étaient prêtes à reconduire leur accord sur une baisse de production. Une réduction de l’offre qui devrait en toute logique conduire à une hausse du prix du baril. Ce que recherchent au final ces deux pays fortement dépendants de la manne pétrolière.
S’exprimant en clôture du sommet du G20, au cours duquel il s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, Vladimir Poutine est même allé plus loin en déclarant que les deux parties s’étaient mises d’accord pour prolonger cette entente. Ajoutant que les deux pays allaient surveiller ensemble la situation sur le marché.
Pour rappel, l’Opep et d’autres producteurs non-membres du cartel, tels que la Russie, étaient liés depuis décembre 2016 par un accord de réduction de la production de pétrole brut.
Mais durant le mois de novembre, le prix du baril a subi la plus forte chute enregistrée depuis dix ans, suite à un excédent d’offre sur le marché.
Cette déclaration intervient alors que jeudi dernier, les prix du pétrole ont affiché un net rebond suite à la publication d’informations laissant entendre que la Russie était prête à discuter d’une réduction de sa production, à une semaine d’une réunion de l’Opep et de ses partenaires.
L’agence Reuters a ainsi révélé que la Russie menait à l’heure actuelle des discussions avec l’Arabie saoudite en vue d’établir les modalités d’une possible réduction de la production.
Les investisseurs auront d’autant plus réagi que que l’information tranchait pour le moins avec les mots de Vladimir Poutine qui s’était dit la veille satisfait d’un baril à 60 dollars.
Interrogé à ce sujet par des agences russes, le ministre de l’Energie russe, Alexandre Novak n’avait alors pas souhaité fournir de plus amples détails sur la position russe, indiquant simplement que les deux parties étaient à l’heure actuelle « encore au stade de l’élaboration et de l’évaluation de la situation».
«Je suis sûr qu’avec nos collègues de l’Opep et des pays non-membres de l’Opep, nous trouverons une solution coordonnée et consolidée, qui bénéficiera au marché du pétrole», avait-t-il ajouté.
Mercredi, le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, en visite au Nigeria, a « clairement » indiqué que l’Arabie saoudite ne réduirait pas sa production seule».
Sources : AFP, Reuters
Elisabeth Studer – 1er décembre 2018 – www.leblogfinance.com
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