Causes principales d’un tel phénomène : l’impasse actuelle concernant les négociations sur le programme nucléaire iranien.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai aura ainsi pu progresser de 66 cents à 93,36 dollars durant la journée, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Parallèlement à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai cloturait à 104,66 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 54 cents par rapport à vendredi soir.
Dans un premier temps, les investisseurs auront avant tout tenu à profiter de la chute très importante des prix enregistrée la semaine dernière, les cours du brut américain ayant ainsi dégringolé de 4,49 dollars en seulement trois séances. La publication d’indicateurs peu satisfaisants en zone euro ainsi qu’un ralentissement notable des créations d’emplois aux Etats-Unis nourrissant alors les craintes d’un affaiblissement de la demande énergétique.
Le marché aura été également soutenu par lundi par l’annonce d’une progression plus importante que prévue de la production industrielle de l’Allemagne.
Les prix auront pu également bénéficié du regain de vigueur observé sur les marchés boursiers nord-américains, le contexte augmentant l’intérêt des investisseurs pour les actifs risqués comme les matières premières.
Mais pour nombre d’analystes, ce sera avant tout l’absence de progrès significatif observé dans les les négociations entre d’un côté, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU – Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine – plus l’Allemagne et de l’autre côté l’Iran qui aura pu jouer en faveur d’une progression des cours.
A l’issue du dernier round de discussions, tenues vendredi et samedi à Almaty, les deux parties en présence ont ni plus ni moins refusé d’annoncer la date et le lieu de leur prochaine rencontre.
Selon Catherine Ashton, la représentante de la diplomatie européenne, les positions des deux camps restent « très éloignées sur le fond ». Cette dernière ajoutant « que les représentants de toutes les parties allaient rentrer dans leur capitale pour évaluer où se situe le processus ».
Une situation d’impasse qui a pour effet notamment de reporter sine die toute éventuelle mesure de levée d’embargo sur les exportations pétrolières iraniennes que les pays occidentaux pourraient être amenés à décider.
En tout état de cause, des experts estiment qu’une avancée dans les discussions est peu probable avant l‘élection présidentielle iranienne de juin prochain.
Sources : AFP, Reuters
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 08 avril 2013