Les investisseurs craignent en effet que la crise qui sévit en Europe ne prenne encore plus de l’ampleur compte-tenu de la situation de l’économie chypriote et n’impacte davantage le secteur automobile, principal débouché des platinoïdes.
Autre élément à prendre en compte : la signature mercredi d’un protocole d’accord entre la Russie et l’Afrique du sud, alors que les deux pays possèdent à eux deux 80% des réserves mondiales de platinoïde. L’Afrique du Sud pesant près de 80% de la production mondiale du platine pendant que la Russie pèse environ 40% dans la production mondiale du palladium…
Objectifs affichés d’une telle transaction : une meilleure coordination de l’offre mondiale et une stabilisation des prix.
Si les détails du contenu du protocole d’accord n’ont pas été précisés, il est à surveiller de près, son impact pouvant être non négligeable sur le marché de ces matières premières.
Mercredi, le ministre russe des Ressources naturelles, Sergei Donskoi, a en effet annoncé que l’Afrique du Sud et la Russie formeraient, sous peu, un bloc commercial coordonné qui contrôlera le marché des métaux du groupe du platine, tout en veillant à la « réduction de l’incertitude et de la volatilité du prix» de ces métaux sur le marché.
Le ministre Donskoi a par ailleurs estimé « raisonnable » que la Russie et l’Afrique du Sud parviennent à un accord « mutuellement bénéfique » sur le platine, considérant que ces deux pays ont déjà un niveau élevé de technologie en matière d’exploitation des métaux du groupe platine.
Au final, sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine a terminé vendredi soir à 1576 dollars contre 1580 dollars en fin de semaine dernière.
L’once de palladium achevait la semaine quant à elle à 770 dollars contre 754 dollars vendredi dernier.
Sources : AFP, ats, agence ecofin
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 29 mars 2013