Entre 350, selon la préfecture, et 500 personnes, selon les organisateurs, ont défilé dans Douarnenez. Ils étaient une centaine à Concarneau et environ 400 à Vannes, selon les préfectures du Finistère et du Morbihan.

Certains manifestants portaient des pancartes « Vue sur mer pour les précaires » ou encore « Que ferais-je sans toit ? ».

« Nous voulons l’application du dispositif de zone tendue aux villes qui le réclament (…) afin de débloquer plusieurs leviers publics pour produire des logements à prix abordables », a expliqué Maxime Sorin, membre du collectif « Droit à la ville Douarnenez ».

Le classement en « zone tendue », accordé par décret, permet notamment aux municipalités d’imposer une fiscalité complémentaire sur les logements vacants et les résidences secondaires, une régulation des locations touristiques de courte durée et un encadrement des loyers.

« Aucune commune de Bretagne n’est placée en zone tendue, ça cristallise le mécontentement. Les élus et les citoyens sont démunis face à folie spéculative immobilière. (…) Les acheteurs locaux ne peuvent plus suivre », a réagi Gaël Roblin, membre du collectif costarmoricain « Tregor Argoat Goelo Zone Tendue ».

Pour expliquer le phénomène, ce conseiller municipal d’opposition à Guingamp (Côtes-d’Armor) cite la multiplication des résidences secondaires, « qui s’est accélérée pendant le Covid », les déménagements de résidents venus de Rennes, Nantes et de la région parisienne, « avec un pouvoir d’achat important », ainsi que le développement de la location courte durée.

« Les salariés du littoral sont donc repoussés très loin à l’intérieur des terres, avec des temps de trajet démesurés », a estimé M. Roblin.