Le maïs et le soja bénéficient à l’heure actuelle de pressions sur les cultures en Amérique latine et d’une demande mondiale en hausse.
Pour la troisième semaine consécutive, le soja se maintient à des plus hauts depuis septembre. Raisons premières d’un tel phénomène : une nouvelle vague de sécheresse en Amérique latine, et notamment en Argentine et au Brésil, deux pays producteurs de premier ordre.
Selon un rapport publié jeudi par l‘USDA, le ministère de l’Agriculture américain, près de 69% des exportations de soja pour la semaine s’achevant le 23 février ont été vendues à la Chine.
En parallèle, les experts de l‘USDA prévoient une hausse de 22% des exportations de soja des Etats-Unis, à 42,2 millions de tonnes, pour la saison de vente 2012/2013, laquelle débute le 1er septembre.
A noter également que la sécheresse en Amérique latine favorise les exportations de maïs en provenance des Etats-Unis, alimentant une tendance haussière.
Deuxième exportateur mondial de maïs, l’Argentine est confrontée à un temps très sec depuis le mois de décembre, en raison du phénomène météorologique la Nina. Un contexte de nature à doper les cours agricoles, les investisseurs redoutant de moindre rendements des récoltes.
La flambée des cours du pétrole soutient elle aussi les cours du maïs et du soja, le maïs étant converti en éthanol et le soja en biodiesel. Rappelons que les prix de ces biocarburants sont corrélés aux prix des produits issus du pétrole.
Au final, le boisseau de maïs pour livraison en mars se négociait vendredi à 6,53 dollars, en hausse de 1,91% par rapport à la semaine précédente sur le Chicago Board of Trade.
Parallèlement, le boisseau de blé à échéance mars évoluait à 6,6350 dollars, en hausse de 3,51% sur une semaine.
Le contrat sur le boisseau de soja pour livraison en mai progressait quant à lui de 3,03%, à 13,2575 dollars, niveau inégalé depuis septembre.
Sources : AWP, AFP