Le CBO dont la mission est de fournir des estimations officielles sur l’impact budgétaire des projets de loi, a été chargé de publier un rapport sur la proposition législative présentée en début de semaine dernière par les dirigeants républicains de la Chambre des représentants.
Selon ce document, en cas de concrétisation du projet, 14 millions de personnes supplémentaires ne seraient pas assurées en 2018, un chiffre qui atteindrait même 24 millions en 2026. Le CBO estime par ailleurs que le cas échéant, les déficits fédéraux se réduiraient de 337 milliards de dollars (317 milliards d’euros) au cours de la période 2017-2026.
L’agence de notation Standard & Poor’s a estimé pour sa part que 6 à 10 millions d’Américains devraient perdre leur assurance santé en cas d’adoption du projet républicain.
Pour rappel, l’Affordable Care Act, voté en 2010, plus connue sous le nom d’Obamacare a fourni une assurance santé à 20 millions d’Américains qui en étaient jusqu’alors dépourvus.
La semaine dernière, Donald Trump a du faire face à une véritable fronde de l’aile conservatrice de la majorité républicaine. Cette dernière menace de torpiller le projet d’abrogation et de remplacement de la réforme du système de santé de Barack Obama.
Un certain nombre d’élus de l’aile droite estiment en effet que le projet républicain, qui maintiendrait des aides publiques d’un montant global pour le moins substantiel en vue de permettre aux Américains de financer leur couverture-maladie, abandonne les principes conservateurs de désengagement de l’Etat et de libéralisation du marché des assurances privées.
Les analystes estiment que si ces rebelles issus du Tea Party, étaient suffisamment nombreux et déterminés, ils pourraient faire échouer la réforme.
Mardi dernier, des s organisations conservatrices ont officiellement appelé à voter contre la proposition de loi rédigée par les chefs républicains. Il s’agit de Club for Growth, Americans for Prosperity, ou encore le groupe politique des frères industriels milliardaires Koch, Freedom Partners. Les responsables de parti ne peuvent se permettre beaucoup de défections, la minorité démocrate ayant d’ores et déjà annoncé son opposition totale.
Sources : AFP, Reuters
Elisabeth Studer – 14 mars 2017 – www.leblogfinance.com
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