Renault, en quête d’efficacité et de compétitivité face à la pression croissante sur les prix, a dévoilé une stratégie ambitieuse visant à réduire de manière significative ses coûts de production. L’objectif annoncé est une baisse allant de 30% à 50%, touchant notamment une réduction de 30% pour les véhicules thermiques et jusqu’à 50% pour les véhicules électriques.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un plan stratégique lancé en 2021, axé sur la simplification de la gamme de produits de Renault et l’optimisation de son dispositif industriel. Un exemple concret de cette démarche est l’arrêt de l’assemblage de voitures neuves à Flins en Yvelines.
Le constructeur français privilégie la réduction des coûts à une baisse des prix de vente, en réponse à la concurrence accrue, marquée par la baisse des tarifs de Tesla et l’émergence des marques chinoises.
La Turquie joue un rôle central dans cette transformation, avec le site de Bursa en tête. Un investissement de 400 millions d’euros, partagé avec le partenaire turc Oyak, positionnera l’usine de Bursa en tant que lieu de production pour quatre nouveaux modèles, dont trois SUVs. La production du SUV low cost Duster sous marque Renault à Bursa sera une première, tandis que la production du SUV low cost sous marque Dacia se poursuivra à Pitesti, en Roumanie.
Le site de Bursa, clé de voûte de cette initiative avec une capacité annuelle de 390 000 véhicules, devient un acteur majeur dans la réduction des coûts pour le groupe Renault. Intégré dans la nouvelle entité Horse dédiée aux motorisations thermiques, Bursa prévoit d’étendre sa portée à l’exportation, ciblant des marchés au-delà de l’Europe.
Cet investissement stratégique et l’adoption de technologies numériques marquent des étapes cruciales dans la quête de Renault pour renforcer sa compétitivité sur le marché automobile mondial.