Le gouvernement a officialisé le report de la revalorisation des pensions de retraite, initialement prévue pour le 1er janvier 2025. Cette mesure, place désormais l’indexation des retraites sur l’inflation au 1er juillet 2025. Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large visant à réduire le déficit public et à réaliser des économies.
Le report de cette revalorisation est une composante essentielle des efforts du gouvernement pour diminuer les dépenses publiques. L’objectif affiché est d’atteindre 60 milliards d’euros d’économies d’ici l’année prochaine, afin de ramener le déficit public à 5% du PIB d’ici 2025. Lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, Michel Barnier a précisé que deux tiers de ces économies, soit 40 milliards d’euros, devraient provenir d’une réduction des dépenses publiques.
Cette approche comprend également une hausse de l’impôt sur les sociétés, qui devrait être appliquée pour la première fois depuis 2017. Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a déclaré sur RTL que cette augmentation de la taxation ciblera principalement les “très grands groupes”, représentant un tiers des économies projetées par le gouvernement.
En outre, bien que la revalorisation des pensions ait été annoncée par Emmanuel Macron en juin, son application a été critiquée pour son manque de régularité dans le passé. Pour les petites retraites, une revalorisation est attendue en octobre, permettant à ceux ayant une carrière complète et percevant moins de 847,57 euros par mois de bénéficier d’une augmentation moyenne de 50,94 euros mensuels.
La décision de décaler la revalorisation des retraites s’inscrit dans un cadre budgétaire tendu, soulevant des interrogations quant à l’impact de ces mesures sur le pouvoir d’achat des retraités, notamment dans un contexte d’inflation persistante.