Le ministère de l’Économie et des Finances a surpris en annonçant un changement majeur dans la distribution du chèque énergie pour l’année 2024. Contrairement à la tradition annuelle, le chèque énergie ne sera plus automatiquement envoyé à tous les bénéficiaires. Cette décision résulte de contraintes techniques liées à la suppression de la taxe d’habitation.
Cette modification inattendue risque d’exclure certains bénéficiaires potentiels, tels que les nouveaux foyers, les étudiants, les jeunes actifs, ou ceux dont le revenu a diminué en 2022 par rapport à 2021. L’association de consommateurs CLCV a déjà dénoncé cette lacune, estimant que jusqu’à un million de foyers pourraient être privés de cette aide cruciale cette année.
Face à cette situation, le ministère a réagi en instaurant un “guichet de réclamation simplifié”. Ce dispositif permettra à tous les foyers n’ayant pas reçu leur chèque énergie d’en faire la demande en ligne avant la fin du mois de mai, marquant la fin de la campagne d’envoi.
Cependant, pour les bénéficiaires inquiets, la patience sera de rigueur, car il faudra attendre jusqu’à la fin du mois de mai pour vérifier leur éligibilité. Les foyers ayant reçu le chèque énergie en 2023 devront respecter les mêmes plafonds de revenus déjà en vigueur l’année précédente, avec un revenu fiscal de référence par unité de consommation inférieur à 11 000 euros.
Il est important de noter que ce plafond de revenus demeure inchangé par rapport à l’année 2023. Pour déterminer votre éligibilité, divisez simplement votre revenu fiscal de référence, indiqué sur votre avis d’imposition 2022 basé sur les revenus de 2021, par le nombre de personnes dans votre foyer. Cependant, les nouveaux bénéficiaires, notamment ceux oubliés cette année, devront se référer à leur avis d’imposition 2023, calculé sur les revenus de 2022.
Le chèque énergie, destiné aux 20% de Français les plus démunis, varie entre 48 et 277 euros, avec une moyenne de 150 euros. Bien que cette aide n’ait pas été réévaluée depuis 2019, elle demeure cruciale pour atténuer partiellement les factures de gaz, d’électricité, de fioul ou de bois des ménages les plus vulnérables. La CLCV souligne toutefois que le chèque énergie 2024 ne compensera même pas les augmentations de l’année en cours, suscitant des préoccupations au sein des foyers concernés.