RSA, AAH, Prime d’activité : combien toucherez-vous à partir du 1er avril 2025 ?

Au 1er avril 2025, plusieurs aides sociales bénéficieront d’une revalorisation, impactant notamment le Revenu de solidarité active (RSA), la Prime d’activité et l’Allocation aux adultes handicapés (AAH). Cette augmentation, calculée en fonction de l’évolution des prix à la consommation hors tabac sur l’année précédente, se limitera à 1,8 %. Une progression bien inférieure à celle de 2024, qui avait atteint 4,6 %.

Le mode de calcul des revalorisations sociales repose sur l’inflation mesurée par l’Insee. La dynamique des prix ayant ralenti au cours des douze derniers mois, l’ajustement des prestations sociales en résulte directement. Ce taux de 1,8 % représente donc une augmentation modeste, surtout en comparaison des années précédentes marquées par une forte hausse du coût de la vie.

Si cette faible progression témoigne d’un ralentissement général de l’inflation, elle pourrait toutefois paraître insuffisante face aux difficultés rencontrées par les ménages à revenus modestes. Le prix des biens de première nécessité et des services essentiels continue de peser sur le budget des foyers les plus précaires, rendant cette augmentation bien moins significative en termes de pouvoir d’achat réel.

Les nouveaux montants des aides sociales

Le RSA connaîtra une légère progression. Pour une personne seule, il passera de 635,71 euros à 647,15 euros par mois (+11,44 euros). Un parent isolé avec un enfant percevra 970,73 euros contre 953,57 euros auparavant, soit une hausse de 17,16 euros. Un couple sans enfant verra son allocation passer de 1 144,85 euros à 1 165,46 euros.

La Prime d’activité suivra une tendance similaire, avec une augmentation de 11,21 euros sur son montant maximal, portant ce dernier à 633,84 euros mensuels.

L’AAH s’élèvera désormais à 1 034,34 euros contre 1 016,05 euros (+18,29 euros).

D’autres prestations, moins médiatisées, connaîtront également une revalorisation de 1,8 %. Parmi elles, l’Allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (AJAP), l’Allocation de rentrée scolaire (ARS) et l’Aide universelle d’urgence destinée aux victimes de violences conjugales.

Un impact réduit sur le pouvoir d’achat

Si ces ajustements garantissent un maintien minimal du niveau des prestations sociales, ils ne suffisent pas à compenser la perte de pouvoir d’achat accumulée ces dernières années. Malgré la décélération de l’inflation, les ménages à faibles revenus continuent de faire face à des hausses significatives sur certains postes de dépenses comme l’alimentation, le logement ou l’énergie.

Cette revalorisation limitée reflète donc une amélioration relative de la conjoncture économique, sans pour autant apporter un soulagement tangible aux foyers les plus vulnérables.

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