La fusion entre ces deux géants bancaires, qui font tous deux partie du club très fermé des 30 établissements bancaires trop importants pour faire faillite, devrait être bouclée à temps pour l’ouverture des marchés asiatiques.
Le secteur bancaire est sous tension depuis que les grandes banques centrales ont augmenté fortement leurs taux afin de maîtriser l’inflation, et nombre d’établissements n’étaient pas préparés après des années d’accès à de l’argent peu cher. La récente faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis et d’autres banques régionales américaines a augmenté l’angoisse des investisseurs et a poussé à la vente des titres des banques considérées comme les maillons faibles.
Malgré les efforts de sa direction pour vanter un plan de restructuration sur trois ans, le Credit Suisse n’a pas réussi à attirer les investisseurs et a eu du mal à accéder à des liquidités à des prix raisonnables. Une bouée de sauvetage de 50 milliards de francs suisses lancée mercredi par la banque centrale suisse, après une journée noire en Bourse, n’a donné qu’un bref répit à la banque.
Les autorités de régulation et le gouvernement fédéral ont été sous une immense pression des principaux partenaires économiques de la Suisse pour assainir la situation avant qu’elle ne contamine le monde entier.
Selon Bloomberg, UBS exige que les pouvoirs publics prennent en charge des frais légaux et des pertes potentielles qui peuvent se chiffrer en milliards de francs. La Commission de la concurrence pourrait également être concernée selon la configuration du rachat. Les discussions portent aussi sur le sort à réserver à la branche helvétique de Credit Suisse, un des pans profitables du groupe qui a perdu 7,3 milliards de francs suisses l’année dernière et table encore sur des pertes substantielles en 2023.