Un stagiaire détourne des fonds à la Société Générale

Un apprenti employé au sein d’une agence de la Société Générale à Paris est soupçonné d’avoir transmis des informations sensibles concernant plusieurs clients de la banque. Ces données auraient permis à deux complices de procéder à des prélèvements illicites, dont un détournement estimé à près de 65 000 euros.

Selon des sources policières, l’individu, actuellement en formation au sein d’une école de commerce, occupait un poste d’alternant dans l’agence située sur le boulevard Haussmann, dans le IXe arrondissement de la capitale. Profitant de son accès aux systèmes internes, il aurait collecté des informations bancaires et personnelles de clients avant de les communiquer à un homme et une femme, présumés complices. À l’aide de ces données, ces derniers auraient orchestré plusieurs opérations frauduleuses, incluant le détournement de 64 800 euros au détriment d’une cliente.

L’affaire a été prise en charge par la brigade des fraudes aux moyens de paiement (BFMP), une unité spécialisée relevant de la sous-direction chargée des affaires cyber et financières. Le jeune homme avait été interpellé en janvier dernier avant d’être relâché sous contrôle judiciaire, le temps de permettre la poursuite des investigations. Après plusieurs semaines d’enquête, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation des deux autres suspects, qui ont été placés en garde à vue dans les locaux de la BFMP.

Les enquêteurs ont pu remonter la piste des deux complices grâce à l’analyse des flux financiers liés aux transactions illicites. L’un des suspects est un entrepreneur de 26 ans domicilié dans le IIe arrondissement de Paris. Déjà connu des services de police pour des faits de violences en réunion, il aurait joué un rôle central dans le blanchiment des fonds détournés. Sa complice présumée, jusqu’alors inconnue de la justice, est également soupçonnée d’avoir participé à la dissimulation de l’argent volé.

Les perquisitions menées dans le cadre de l’enquête ont permis de découvrir plusieurs éléments liés à l’affaire. Une quinzaine de sacs à main de marques de luxe, incluant Dior, Louis Vuitton, Hermès, Balenciaga, Givenchy et Chanel, ont été saisis par les forces de l’ordre. Les autorités ont également mis la main sur une somme d’argent liquide dont le montant précis n’a pas été communiqué.

L’enquête se poursuit afin de déterminer l’ampleur exacte des détournements et d’établir le rôle précis de chaque protagoniste dans cette fraude bancaire. Les trois suspects risquent des poursuites pour abus de confiance, vol en bande organisée et blanchiment d’argent.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrez votre commentaire
Veuillez entrer votre nom