Vaccins : Thierry Breton voit « le bout du tunnel » pour l'Europe

L’accélération des livraisons de vaccins permet à l’Europe de voir « la lumière au bout du tunnel », en dépit de la troisième vague de Covid-19 qui déferle sur l’Europe, a affirmé dimanche le commissaire européen Thierry Breton. Des déclarations qui interviennent au lendemain de l‘annonce par l’exécutif français « d’importantes livraisons » de doses en France dans les prochains jours. Et alors même que la France voit le nombre d’hospitalisations et de patients en réanimation grimper en flèche.

Atteindre l’immunité collective en juillet

« Nous avons maintenant 52 usines qui travaillent 24 heures sur 24, sept jours sur sept en Europe pour produire » des vaccins contre le Covid-19, a souligné le commissaire européen au Marché intérieur, chargé de suivre la fabrication de vaccins, auprès du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI. On a la capacité de produire et de livrer pour nos concitoyens européens les 360 millions de doses prévues à la fin du deuxième trimestre et les 420 millions qui sont nécessaires (…) pour commencer à parler de cette immunité collective et l’atteindre mi-juillet. » Thierry Breton avait déjà soutenu la semaine dernière que l’Europe pouvait atteindre l’immunité collective au 14 juillet. « La lumière au bout du tunnel, on la voit », a-t-il affirmé, estimant qu' »il fallait encore quelques semaines pour qu’on limite la propagation du virus et qu’en même temps on vaccine très significativement ».

« Il va falloir effectivement passer à la vitesse supérieure, mais maintenant on sait qu’on va pouvoir le faire » sur le plan industriel, a-t-il insisté.

Un vaccin AstraZeneca « fabriqué sur le sol européen est destiné aux Européens. »

S’agissant des livraisons du vaccin AstraZeneca, au coeur d’un vif différend entre Bruxelles et Londres, Thierry Breton a répété la position de la Commission: « Tant qu’AstraZeneca n’aura pas rempli ses obligations [vis-à-vis de l’UE], tout ce qui est fabriqué sur le sol européen est destiné aux Européens. » Alors que les exportations de vaccin restent  sous haute-surveillance, ‘Union Européenne soupçonne le laboratoire suédo-britannique d’avantager le Royaume-Uni au détriment des Vingt-Sept.

« Les Britanniques sont incapables de mener la politique vaccinale seuls », a aussi relevé le commissaire « La Grande-Bretagne n’a dû produire aujourd’hui que 10 millions de vaccins. On a livré 20 millions de doses pour aider les Britanniques. Ils sont totalement dépendants de nous », a-t-il poursuivi, estimant que le gouvernement de Boris Johnson faisait face à un « problème » de stocks pour l’administration de la deuxième dose aux Britanniques qui ont déjà reçu la première.

« C’est un peu comme [dans la fable] +La cigale et la fourmi », a-t-il conclu. Au lieu de garder la deuxième dose, ils ont préféré donner la première dose à tout le monde, sans réserve. »

(avec AFP)

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