Wall Street, après avoir oscillé entre pertes et gains après l’ouverture, prenait de la vitesse à la mi-séance mercredi, tentant de rebondir après plusieurs séances chaotiques.
Vers 17H35 GMT, l’indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, prenait 1,90%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 2,78% et l’indice élargi S&P 500 s’appréciait de 2,05%.
Ils regagnaient ainsi un peu du terrain cédé au cours des derniers jours: après avoir subi sa pire semaine depuis 2008, la Bourse de New York avait de nouveau flanché lundi dans un marché ébranlé par les remous à Washington.
Le Dow Jones Industrial Average avait reculé de 2,91%, encaissant au passage sa pire performance jamais enregistrée la veille d’un Noël, le Nasdaq de 2,21% et le S&P 500 de 2,71%.
Le marché “était franchement prêt pour un rebond”, a relevé Matt Miskin de Manulife Asset Management en mettant aussi en avant le net regain de vigueur des prix du pétrole.
Pourtant la paralysie partielle des administrations aux Etats-Unis se poursuit faute d’un accord entre démocrates et républicains sur le financement d’un mur à la frontière mexicaine, et le président américain a renouvelé mardi ses critiques à l’encontre de la Banque centrale, qui à ses yeux “augmente les taux d’intérêt trop rapidement”.
Mais “l’état d’esprit du marché se retourne d’un jour à l’autre” actuellement, a relevé M. Miskin. “C’est fou de voir comment les investisseurs peuvent être aussi pessimistes et le lendemain se dire que les choses ne vont pas si mal.”
Les courtiers de Wall Street semblaient aussi un peu rassérénés mercredi par les commentaires d’un conseiller de la Maison Blanche rapportés par des médias américains assurant que la position de Jerome Powell à la tête de la Fed était “100% assurée”.
Des informations de presse avaient évoqué un possible limogeage du patron de l’institution en fin de semaine dernière.
Cette information a été démentie par le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin samedi mais l’éventualité de ce départ a ébranlé des investisseurs s’inquiétant déjà de voir partir un à un les responsables considérés comme les plus importants contre-poids aux décisions intempestives du locataire de la Maison Blanche.