Wall Street avance lundi mais chute sur l'ensemble de l'année

A Wall Street, les trois principaux indices ont fini en hausse lundi, mais ont chuté sur l’ensemble de l’année 2018, affectés par les relèvements de taux d’intérêt, un ralentissement économique mondial, et de nombreuses incertitudes politiques.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a gagné lundi 1,15% à 23.327,46 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 0,77% à 6.635,28 points. L’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,85% à 2.506,85 points.

Sur l’année, le Dow Jones a toutefois perdu 5,6%, le Nasdaq a lâché 3,9%, et le S&P 500 6,2% — leurs plus forts reculs annuels depuis 2008.

Comme souvent cette année, l’attention des investisseurs s’est portée lundi sur les tweets du président américain Donald Trump, satisfait des avancées avec son homologue chinois après un coup de téléphone entre les deux dirigeants durant le week-end.

“C’est encourageant, bien qu’aucune avancée majeure ne soit pour le moment actée”, a observé Bill Lynch de Hinsdale Associates.

Cette hausse de lundi n’a toutefois pas empêché le Dow Jones et le S&P 500 d’accuser leurs pires pertes mensuelles depuis février 2009.

Cette dégringolade du mois de décembre s’inscrit dans un contexte d’atterrissage brutal des marchés en 2018, se heurtant aux hausses des taux d’intérêt, à la crainte d’un ralentissement économique mondial, et au flou quasi-permanent des décisions du président américain Donald Trump, à l’origine du grand retour de la volatilité des cours.

“Cela a été une année très difficile”, a commenté M. Lynch.

Ce bilan représente également le signal d’un retour sur terre des investisseurs, après une année 2017 d’envolée boursière durant laquelle le Dow Jones, le Nasdaq et le S&P 500 avaient respectivement gagné 25,1%, 28,2% et 19,4%.

Les banques américaines ont été particulièrement malmenées cette année par la remontée des taux d’intérêt de la banque centrale américaine (Fed) qu’elles doivent répercuter sur leurs clients et qui menace la santé de leur activité de crédit. Le sous-indice les représentant au sein du S&P 500 a perdu 14,7% depuis janvier.

Les valeurs de l’énergie ont quant à elles plongé sous l’effet d’une dégringolade des cours du pétrole lors des trois derniers mois. Le sous-indice du secteur a perdu 20,5% sur les douze mois.

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