Wall Street, optimiste sur le front commercial, termine en hausse

La Bourse de New York a terminé en petite hausse jeudi, portée par l’espoir d’avancées dans les négociations sino-américaines après des gestes de bonne volonté des deux parties et les mesures de soutien de la Banque centrale européenne.

Le Dow Jones, son indice vedette, s’est apprécié pour la septième séance de suite, de 0,17%, à 27.182,45 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 0,30%, à 8.194,87 points et l’indice élargi S&P 500 est monté de 0,29%, à 3.009,57 points.

Les trois grands indices de Wall Street s’affichent ainsi à quelques encablures de leurs récents records.

Ils ont été aidés par l’impression que “le processus de négociations entre les Etats-Unis et la Chine devient un peu plus fluide”, estime Art Hogan de National Securities.

Avant les négociations commerciales bilatérales de haut niveau qui doivent se tenir en octobre à Washington, Donald Trump a notamment annoncé mercredi soir qu’il reportait au 15 octobre au lieu du 1er la hausse des tarifs douaniers portant sur 250 milliards de dollars de biens importés de Chine.

Pékin a de son côté affirmé étudier la possibilité d’acheter davantage de produits agricoles américains.

“Je suis prudemment optimiste”, a affirmé jeudi le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin en soulignant que le locataire de la Maison Blanche était disposé à retirer ou à augmenter les tarifs douaniers sur les marchandises en provenance du géant asiatique selon l’issue des discussions.

Les investisseurs ont aussi été encouragés jeudi “par le fait que la BCE n’a pas fait de faux pas lors de sa réunion”, selon M. Hogan.

L’institution a dévoilé une panoplie de mesures destinées à stimuler une économie en perte de vitesse, entre baisse de taux, nouveaux rachats de dettes publiques et privées, système de taux dégressif et prêts géants pour soulager les banques.

La Réserve fédérale américaine (Fed) dévoilera la semaine prochaine si elle emboîte le pas à son homologue européenne en annonçant de nouvelles actions monétaires ou si elle maintient le statu quo.

– Entrée en Bourse mitigée –

Autre signal encourageant, les indicateurs du jour pour leur part étaient “en ligne avec les attentes, voire un peu au-dessus en ce qui concerne les prix à la consommation ce qui est une bonne nouvelle”, remarque Art Hogan.

En excluant les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, les prix à la consommation ont en effet augmenté de 2,4% sur douze mois aux Etats-Unis, grimpant ainsi à leur plus haut niveau depuis treize mois.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait un peu, évoluant vers 20H35 GMT à 1,777% contre 1,739% la veille à la clôture.

L’enseigne Walmart a pris 0,78%. Le numéro 1 mondial de la distribution a annoncé jeudi lancer un service d’abonnement pour livraisons illimitées à domicile de denrées alimentaires commandées en ligne, une nouvelle arme dans sa bataille contre Amazon, le géant du commerce en ligne.

Le groupe informatique spécialisé dans les logiciels et services à destination des entreprises Oracle a chuté de 4,26% après avoir fait part de revenus trimestriels décevants et annoncé que le co-directeur exécutif, Mark Hurd, prenait un congé pour raisons de santé.

Apple s’est légèrement tassé (-0,23%) mais est resté au-dessus de la barre des 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière qu’il avait passée la veille pour la première fois depuis novembre 2018.

La séance était aussi marquée jeudi par l’arrivée sur le Nasdaq de SmileDirectClub, qui propose des appareils d’orthodontie à prix réduits. En fixant son prix d’introduction en Bourse à 23 dollars, le groupe a levé 1,3 milliard de dollars, ce qui le valorisait à près de 9 milliards de dollars.

Mais son titre a fortement reculé dès le début de la cotation, à la mi-séance, et a fini en baisse de 27,52% à 16,67 dollars.

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